dimanche 17 avril 2016

RÉDACTIONS DU CONCOURS


A2

I
Chère Marie,
Comment ça va?
Je suis en vacances. Je suis à Paris avec ma copine, mon père et ma mère.
Aujourd’hui, nous allons voir le Musée du Louvre. J’adore la peinture, et la peinture impressionniste en particulier.
Mon père est photographe, je travaille avec lui dans un nouveau magazine .Il fait de très belles photos, je vais vous les envoyer par e-mail.
La semaine dernière, j’ai écrit une lettre à  notre amie Lina, pour l’inviter à venir à Paris, mais elle ne peut pas. Elle étudie à Bruxelles.
Demain, nous allons à un concert de musique pop française. La liberté que je ressens est géniale !
Paris est un endroit à visiter. Il est très beau, bien qu’il n’ait pas de plage.
Bisous,
Luz.






II
Il y a longtemps que je ne lui écris pas de lettres. J’ai besoin de voyager et de découvrir de nouveaux endroits, mais je veux le faire avec lui. Puis, je commence à écrire la lettre à Zoé.
            J’aime son sourire et ses grands yeux marron. J’adore parler de lui. Je me sens chanceuse de le rencontrer! Je rêve d'être à côté de Zoé. Je ne veux plus être son amie; je voudrais l’avoir comme compagnon de voyage… mon compagnon de vie.
            Mes mains tremblent quand j'écoute sa voix. Mais je n’ai pas la liberté de montrer mes émotions. J’en ai peur…j’ai horreur de son rejet. Il est sensible, romantique et un peu timide. C’est une personne très spéciale pour moi!
            La plus jolie beauté est que ce ne soit pas perceptible à l'œil. Peu importe le lieu: la plage ou la montagne…. un endroit est idéal si Zoé est avec moi.
            La vie n'a pas d'importance si tu n’es pas avec moi” … ma lettre finit avec ces mots. Maintenant, je vais envoyer la lettre. Je souhaite que Zoé veuille partager avec moi le prochain voyage. Je voudrais construire beaucoup de souvenirs et de rêves avec lui. Nous avons tant d'endroits à visiter et tant de moments à partager!
            Quelques jours plus tard, mon rêve est devenu réalité. Zoé est venu chez moi avec une valise et il a dit:
          “Je veux faire de notre vie un rêve et faire de notre rêve une réalité. Je t'ai toujours eu dans ma tête et dans mon cœur”.






III
Ma chère femme,
Après trois mois, je t’écris cette lettre pour notre anniversaire.
La semaine prochaine, je rentre en Espagne. Comment ça va?
          Je pense à toi tous les jours. Comment vas-tu au travail? Il est très stressant?  
À mon retour, nous allons aller  à ton endroit préféré : la plage. Nous allons voyager  aux  îles Canaries et nous allons habiter dans un hôtel de cinq étoiles très connu. Pendant la journée, nous allons regarder la beauté de cette île (ses plages, ses vieilles rues et ses églises). Nous allons nous reposer  librement, puisque à la plage il n’ y a pas le bruit des voitures, du  téléphone, du bureau et des gens.  Nous allons aller aussi à la célèbre montagne des Îles Canaries : Le Teide.
Je pense à toi.
Bisous,
Anthony.

IV
LUNE BLEUE
Je m’appelle Eugène et, jusqu'à l'année dernière, j’étais une personne normale. Aujourd'hui, cependant, je suis déchiré entre un passé hominidé et un présent très compliqué.
            La maladie a commencé avec la lune. Plutôt, les  lunes. Deux pleines lunes dans le même mois apportent à la Biosphère une série de dislocations bizarres. La Nature souffre aussi, quelquefois, sa propre schizophrénie. Ce phénomène est décrit dans le travail d'une équipe d’Américains. Les légendes abondent, surtout dans des endroits à  la montagne ou à la plage.
            Hier, je travaillais dans un bureau. J’étais fonctionnaire. J’adorais la liberté. Maintenant, je ne peux plus  travailler. J’ai mal à la bouche et au ventre. Je suis en train de me transformer… La lune, j’adore sa beauté… mais je ne suis pas un loup-garou.
            Avec un grand effort, j’ai écrit une lettre pour mon docteur. Malheureusement, il ne comprend pas pourquoi je suis une grenouille.
V
  

Je suis arrivé à la forêt  l’après- midi. Il y a un endroit merveilleux. La lumière du soleil éclaire un paysage d’une grande beauté.
    Je peux  y ressentir le calme, la paix … la liberté de faire toutes les activités sans hâte et sans stress. Ici, il n’y a pas d’horloge.
   Quand mes amis parlaient de ce lieu, je pensais: “c’est imposible”, mais, oui, c’est vrai. C’est un endroit magnifique. Je peux y  ressentir le calme, la fraîcheur de la nature. Je ne peux pas imaginer le retour en ville.
    Je prends la première route à droite et je marche jusqu’au  premier village. Je me repose un petit peu et j’attends un  taxi.
   J’habite au centre-ville dans une auberge très confortable, je vois la cathédrale Saint James de ma fenêtre. Je pense  à toi tout le temps. Je t’aime.
   Demain, je vais aller à la plage. Il y a beaucoup de plages très belles.
   Ta lettre est arrivée il y a deux jours, et je rentre samedi. Je t’ attends  à la gare   samedi soir.
   Je t’embrasse.






B1

I
                                                  REGARDS CROISÉS
Il était huit heures ; j’étais en pleine forme. Quelque chose en moi me disait que la meilleure journée de ma vie venait de commencer, parce que mon corps n’était pas si fatigué qu’avant-hier soir et que je n’avais pas encore mal au dos… Je me suis mieux levé aujourd’hui.
Hier matin, j’avais une grande douleur qui ne me permettait ni de bouger ni de bien marcher... il avait plu la nuit précédente : une énorme grêle avait frappé le sol et mon carton était resté humide et mouillé. Voilà la raison de mon malaise le lendemain ! J’avais passé cette nuit-là dans un distributeur automatique qui est situé à côté d’où je dors d’habitude quand il fait beau ; j’avais très mal aux os et mon drap en carton était déjà complètement déchiré. Dehors, les gens couraient sous leurs parapluies. Quelques-uns y étaient entrés ; ils avaient croisé mon regard alors qu’ils retiraient leur argent. Après, ils en étaient sortis sans me regarder, sans me parler, sans rien dire…
Malgré tout, je suis heureux aujourd’hui dans un centre d’accueil : je pourrai y manger -trois repas chauds par jour, quand même-. C’est la première fois, depuis longtemps, que la pluie et l’humidité n’ont pas gelé mes os.
Je suis  « SDF » : j’habite dans la rue.









B2




I
«L’air de cette musique lui rappelait son enfance, cette époque si lointaine dans le temps et, pourtant, si proche dans son esprit… »

Cependant, la douleur des amers souvenirs d’autrefois s’était peu à peu assouplie, son intensité initiale s’étant apaisée dans le courant des années. La maladie et la vieillesse lui avaient apporté une autre perspective de l’existence, puisqu’elles sont tellement égoïstes qu’elles ne laissent aucune place à  d’autres sentiments plus puissants. En effet, quand on lutte pour la vie à présent, il vaut mieux se rappeler les beaux souvenirs que la haine. Car, même dans la période la plus ténébreuse, il existe toujours une lueur d’espoir, de petits étincellements qui donnent la force nécessaire pour survivre à la folie et à la catastrophe.
Mais la guerre, aux yeux d’un enfant, n’était pas un dangereux bouleversement, mais plutôt une aventure. Les bombardements étaient des feux d’artifice et, les premières semaines d’occupation, une opportunité pour faire l’école buissonnière. Néanmoins, sa mère murmurait constamment et son père fumait, nerveux, des cigarettes, l’une après l’autre. Accrochés à la radio, des nouvelles épouvantables retentissaient dans la pièce, en déposant une ombre de consternation sur leurs visages.
Le jour d’hiver où son père a été convoqué à la Préfecture, cela a été la dernière fois qu’il l’a vu. Trois jours plus tard, sa mère, le regard perdu, lui a dit: « Maintenant nous sommes tout seuls. Il faudra se débrouiller ». À la radio, « Tu es partout » sonnait dans la voix d’une femme affligée mais courageuse, comme sa mère, comme tout le pays.
La même mélodie qu’il écoute aujourd’hui à côté de son lit. Peut-être, la dernière chanson de sa vie.






II

«L’air de cette musique lui rappelait son enfance, cette époque si lointaine dans le temps et, pourtant, si proche dans son esprit… » Un esprit qui avait commencé  à être forgé à huit ans, quand mon père, qui était en même temps  mon professeur, avait décidé d’exploiter mon talent. Je me souviens d’une nuit, après avoir dîné, devant le feu de la cheminée, où il m’a dit d’une voix grave: « Je te ferai riche comme Crésus ».
Trente ans après, j’ai appris qui était Crésus ; mais mon père était déjà mort, mon talent avait été gaspillé et ma santé dépendait de la capacité de mon docteur de savoir équilibrer mon angoisse, mes carences affectives et mon activité infernale.
Il est vrai que ces notes de l’enfance avaient été le noyau de toute mon œuvre. Une œuvre énorme, démesurée, pleine de hauts et de bas, selon l’opinion de la  plus féroce critique  et, pourtant, acclamée par tout le monde. La vanité des applaudissements est de trop pour moi. Toujours entouré de célébrités et de divas, maintenant, quand elle vient me chercher, je me retrouve seul, comme quand j’avais 8 ans.
-Bonsoir et bienvenue à l’émission en direct de TF1.
-Une triste nouvelle pour commencer : le compositeur G.L. est mort. Sur son pupitre de travail, à côté de son Steinway, on a trouvé le brouillon de sa composition posthume « Requiem pour un enfant de 8 ans ». Le titre, qui donne lieu à l’hypothèse d’un suicide, commence à être le thème le plus diffusé sur internet. La police a résumé sa position officielle avec l’habituel « pas de commentaires ».











  III

«L’air de cette musique lui rappelait son enfance, cette époque si lointaine dans le temps et, pourtant, si proche dans son esprit… », ce qui lui rappelait les vieux moments et les souvenirs de son enfance. Voilà pourquoi, en regardant ses enfants, il se rappelait les heures qu´il passait avec ses amis  dans les rues de Paris à jouer au ballon, à parler de l´école et à rire des professeurs  et des copains  à la sortie de l’établissement  scolaire. Il se rappelait aussi la presse en  « noir et blanc », où il cherchait toujours une photo de la ville ; les B.D  avec les chapitres de « Tintin » et ses milliers  d´aventures  et, puis, les premiers « feuilletons », quand les appareils de télévision sont arrivés à la maison.
Cependant, ce qui lui plaisait le plus, c´étaient les voyages et les vacances au village, un petit village à côté de la montagne où il restait pendant le mois d´août avec sa famille et ses amis.
Bien que ces amis soient  différents de ceux de la ville, il profitait avec eux des séjours passés sur la place du village à parler pendant plusieurs heures, là où ils avaient connu leur premier amour platonique, qu’il n´oubliera jamais.
Malgré le passage du temps, depuis quelques années, les souvenirs et les amis restent dans son esprit, ils se mélangent avec les souvenirs actuels de sa famille et de ses enfants grâce à la lecture d´un vieux livre, à la musique classique ou à une chanson.










  IV

«L’air de cette musique lui rappelait son enfance, cette époque si lointaine dans le temps et, pourtant, si proche dans son esprit… »
Il lui rappelait aussi qu'il avait l'habitude de vivre des milliers d'aventures dans une petite pinède non loin de la maison de ses parents. C'était un endroit où il faisait toujours une chaleur étouffante, ce qui était probablement dû au fait qu'il fréquentait cette pinède uniquement dans la saison des moustiques.
            Au fond de ce bois-là, il y avait un bassin étonnamment glacial, un bassin qui semblait toujours récemment blanchi à la chaux année après année. À cause de l'humidité qui coulait, il y avait une prairie d'herbe moelleuse où il avait l'habitude de s'allonger pour faire la sieste après un petit plongeon rafraîchissant.
D'autres fois et sans quitter ce bois, son imagination l'aidait à voyager partout dans le monde, il combattait dans des batailles et des combats avec beaucoup de courage, il menait à bien des missions de sauvetage et de nombreuses autres aventures inoubliables.
Bien des années plus tard, il était en visite dans le coin, de sorte qu'il en a profité pour aller vérifier si cet endroit continuait d'être comme dans son souvenir. À sa grande surprise, le bois était à peine identifiable puisqu'il avait été redessiné en parc bruyant, pourtant il lui rappelait encore cette époque si lointaine.
À ce moment-là, ces souvenirs étaient son seul moyen de s'évader. Il ne saurait pas dire depuis combien de mois il était cloué au lit, ou même dans combien de temps elle viendrait dans sa chambre, la belle infirmière qui portait du bleu.

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